02.03.23

Si j’ai assez peu d’obligations en ce bas monde, c’est pourtant dès l’aube que je sors du lit pour rejoindre le superposé. La pente est raide mais j’ai des horaires à respecter ! Imaginez un peu, la discipline de fer qu’il faut chaque matin, pour ne rien faire d’autre qu’un point du jour, de la nuit une suspension et une conversation de tous les silences d’après midi.

En somme, je gratte toute la journée aux portes qui finissent par s’ouvrir quand arrive l’heure des relectures de chevet. Où je barbote. Trie sur le volet entrouvert. Le chapitre est clos, moi non plus. Je suis dans les temps — je me demande lequel ; l’un d’eux passe et repasse plus que parfaitement sous mes yeux.

J’avais fini par regagner ma confiance à l’unanimité moins quelques abstentions, que formulent en creux tous ces espaces. Oh je la perdrai à nouveau, c’est sûr, lorsqu’il faudra numéroter les pages et faire du brouillon une ultime épreuve plutôt que cette gentille baballe qui manque tendrement sa cible. Rapporte à ton maître, allez, rapporte. Et bien sûr je me lève. Bien entendu, je ramasse. A nouveau je me lance. Et maintenant vous pouvez relire le premier paragraphe, ainsi prendre conscience du dernier degré de ma cohérence.