Loin de moi l’idée d’en rajouter une couche maintenant que j’ai enfin tourné la page de ce millefeuille de fibres creuses, et pu alléger mon dos de quelques kilos de mailles, mais je ne suis pas peu fière d’annoncer aujourd’hui que ma résistance au froid n’a de limite que la longueur du câble de ma couverture électrique (dotée d’une rallonge). En peu de mots (et seulement quelques semaines), j’ai tant gagné en souplesse mentale que je n’ai plus rien à envier au flexible de douche !
Alors ce ne fut pas vain, ces inventifs scenari de pannes et de fuites, ces longues semaines congelées à faire ma cosette sans trop causer — mon teint livide et mes lèvres bleutées auront enfin parlé à ma place. De là à dire que je ressors grandie de cette mise en situation en milieu de précarité énergétique, c’est peut-être excessif ; mais grandement calée en grog, gnôle et grappa, voilà qui est indiscutable !
La dolce vita n’est autre qu’une douche à l’italienne, sinon une baignoire acrylique aux joints noircis par la moisissure, ainsi récurent-ils heureux et jamais l’eau n’a paru si douce. A la bonne heure, le chapitre est clos — j’aurai donc fini par en écrire un, proprement ivre qui plus est !