De Dietrich, non pas Marlene de son prénom — née bilingue en 1999, entre deux eaux générationnelles, la X et la Y (ce qui n’était déjà pas bon signe), de type caucasien 2.24 FFGN et pesant à vide sans habillage environ 60 kilos, issue d’un milieu urbain, ce pourquoi elle est un modèle du genre City, par ailleurs immatriculée 5328 ; ayant présenté de grands signes de faiblesse dès le 28 octobre, alternant pics de température et hypothermie à vous glacer le sang ; déclarée en état de panne totale le 12 novembre et, d’un commun accord refusant l’acharnement thérapeutique, finalement débranchée le 2 décembre à 17h24 ; ainsi conservée jusqu’au 27, la bouche ouverte, dans la cuisine mortuaire, précisément au-dessus du réfrigérateur qui dégivre pas mal, allez savoir pourquoi, tout part à vau-l’eau ici ; enfin déchargée, prête à partir ! par suite, déposée assez peu délicatement dans la benne parmi d’autres encombrants pour finir incinérée, reconditionnée, traînée aux gémonies ou juste aux oubliettes (chacun croit bien ce qu’il veut… moi, ce que j’en dis…) — une certaine De Dietrich donc, et ce malgré la particule nobiliaire, sera le dernier cadavre de cette année franchement pas si catastrophique quand on n’y pense.
Mais ne pourrait-on pas injecter un peu de propane à ce foutu ballon d’eau chaude sanitaire après tout ? et encore après, à moi le déluge !