Un seul être vous plante et tout est repeuplé.
A mesure que mes télomères raccourcissent et que diminue naturellement mon stock d’ovocytes – diminution déjà bien engagée grâce à Dieu et la Société d’exploitation industrielle des tabacs et des allumettes –, la population mondiale, elle, ne cesse d’augmenter : aux dernières nouvelles, ça y est, nous serions 8 milliards ici-bas à régner en maître, soit un milliard de plus qu’il y a douze ans. Puissé-je échapper à cette entreprise de pullulation massive !
Douze ans, c’est l’âge que j’avais quand j’ai commencé à écrire et, dès lors, me reproduire – mais sans jamais, pour ma part, aller au-delà des huit cents exemplaires. Imaginez sinon, le nombre de souches à nourrir !