En tout tripier sommeille un cœur
qu’il ne manque pas de vendre sur son étal
où quelques ris et autres amourettes pâles
sinon le guérissent, du moins en réhaussent
la couleur.
S’il fait bien quelques entailles ici et là
elles ne sont jamais plus larges, non
que le sourire qu’il déploie
en pensant à ses premières amours
dont il gravait les initiales avec un canif
sur des os à moelle.
Vêtu d’un tablier rouge vif où la tache se meurt,
c’est un grand sentimental
Il sauve tout ce qu’il peut de la farce, du gâchis
et quand vient le soir, fume jusqu’au purin son cigare
Aristocrat.
— Seule la tripe fait passer le goût des entrailles, disait son père.
Il lui aura tout appris.