on marche dessus sinon lévite
et comme on crie
quand on hurle
à faire jaillir l’encre des poulpes
se retourner les soles sur le flanc droit
à trouver des orques dans la Seine
(rive gauche je crois)
prendre racine dans le courant
d’arrachement
se prendre les pieds dans une laisse
pour enfants
si tu cries à rendre exsangue
le gras beignet
réveiller de la sieste le padre
faire éclater les bulles de sa cerveza
con un toque de limón
à faire fondre los helados
la nata entre tes doigts
tellement tu en baves
et comme tu douilles
à faire disjoncter le soleil
— si tu cries alors
c’est que tu l’as
là, juste sous ton pied
qui hurle
la vive, si vive
ta réponse
et si tu te poses encore la question
c’est une épine dans la plante
pire qu’une écharde, oui
mieux : elle t’aiguille
celle qui s’enfouit
que l’on esquive
vive et violente
décharge électrique
évidente enfin
la voilà, ta réponse
épineuse, elle agit en traître
agite d’une traite, c’est vrai
qu’elle n’a pas bon dos, c’est
le moins que l’on puisse dire
en plus du cri pareil au pique
elle te pique au vif, la vive
si vive, cette réponse
allergique peut-être
à sa décharge, explicite
c’est une épine pour la langue
qui la nomme d’ailleurs
épine de Judas — aïe
pour toute réplique
tu mets le doigt dessus quand tu l’évites