17.04.22

— Sauve ta peau, je me charge des meubles !

— Bien, on gagnera du temps et, comme chacun sait, le temps c’est des fonds de tiroir.

— Mais attends voir, comme je fais partie des meubles, il faut sauver celui à rallonges plus que tout autre chose !

— Tu ne penses donc qu’à t’éparpiller ! A mon sens, la passoire reste la priorité : prends-la donc sur la tête comme elle a la forme idoine. C’est une chance, tant de praticité.

— A t’écouter, le plus important c’est égoutter. Mais que reste-t-il alors ? Et puis, quelle idée de s’encombrer de tous ces trous ! Non, vraiment, je ne suis pas d’accord. Puisqu’il se joue toujours quelque chose dans le dos, c’est donc là qu’il faudra transporter la banquette de piano.

— Nous n’arriverons donc pas à accorder nos violons !

— C’est du pipeau ! Décidément, la musique, ce n’est vraiment pas ton fort.

— A ce rythme-là, on n’est pas sorti de l’auberge… Sauve les meubles si ça te chante, mais abandonne donc le prie-dieu à son sort !

— C’est déjà fait, qu’est-ce que tu crois ! En rien, je m’en doute bien. Toujours est-il que j’ai la situation bien en main. Reste juste à prendre la porte. Après toi, je t’en prie. Eh bien, qu’est-ce que tu attends ? Ta carcasse bloque le passage ! Prends la porte, te dis-je ! On ne va quand même pas partir sans pouvoir entrer autre part !

— Attends une minute, je sauve ma peau, tu sauves les meubles, mais qui donc pour sauver l’immeuble ?

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