Réponse somme toute légitime à la morosité ambiante, des voix s’élèvent à tort et à travers pour nous remonter le moral et les zygomatiques : « le positif attire le positif » ! Mais on n’a pas idée ! Une telle formule, en pleine pandémie ! C’est de fort mauvais augure, et je ne donne pas cher de notre peau (je suis d’ailleurs en lien direct avec ceux-qui-savent). Les écouvillons ont le bras de six pieds de long et, qu’on le veuille ou non, continueront à imposer leur logique : positif = palliatif. (En ces temps difficiles, nous apprécierons toutefois la salubre rime.)
Variant possible de la positivite aiguë (très contagieuse d’après mes sources), le faux positif gagne du terrain, s’impose dans le paysage médiatique et, comme toute personnalité publique, parle en conséquence pour ne rien dire.
Alors qu’il s’est engagé à faire sourire tous ceux qu’il croise en étant simplement lui-même, c’est-à-dire respirant la santé, le véritable optimiste s’attire finalement les foudres du faux négatif (sa doublure officieuse). Autant dire qu’il privilégie depuis le sourire intérieur.
Quant à moi, d’une négativité à toute épreuve, je suis positivement à l’abri de telles équations. C’était moins une !