Je ne sais pas encore si la pharmacienne s’en apercevra, lorsque je lui tendrai, méticuleusement pliée en quatre, l’ordonnance du médecin… mais, oui, je suis téméraire, oui, j’ai de l’audace, et oui, j’œuvre pour une cause un peu plus grande qu’un sinus qui s’épanche, un nez desquamé, ou un bouton de fièvre ! Tout ce que je souhaite, c’est retrouver la poétique fièvre ; celle qui fait suer les mots, en ponctionne les toxines et en éponge les humeurs. Parce que l’inspiration doit cesser d’être grippée, j’ai donc transformé, sur le papier, le Fervex en Ferveur.