Je ne savais pas qu’un individu ayant un prénom pour patronyme descendait probablement d’une famille d’orphelin. En effet, lorsqu’un enfant arrivait à l’orphelinat, il recevait le prénom d’un saint, ou du quidam qui l’avait trouvé, en guise de nom de famille. Je n’ai jamais eu le courage de plonger dans les archives, faire des recherches généalogiques, mais je peux néanmoins confirmer la véracité de la théorie en m’appuyant sur ma petite expérience : on perd beaucoup des nôtres, dans la famille. Je ne parviens plus à considérer mon nom autrement que comme le signe avant-coureur de la cassure de la plus belle et de la plus frêle des branches de mon arbre – brindille de tout temps rhizome.