Je ne savais pas comment appeler mon nouveau compagnon à quatre pattes, adopté la veille.
Après des litres de thé, sirotés sans même m’en rendre compte tant infusaient simultanément de multiples hypothèses dans mon esprit-samovar, je dus, logiquement, aller vider ma vessie, et attester une fois encore du potentiel émulateur d’une pièce d’à peine deux mètres carrés. Tandis que j’imaginais l’homme faire ses besoins dans des litières jetables, et le chat tirer la chasse d’eau avec grâce, la petite griffe relevée, et alors que je retrouvais progressivement cette temporaire sensation de légèreté, jaillit soudain – et sans effort ! – l’Idée. La bonne. L’unique. L’évidente ! Je sortis des toilettes, fière comme Artaban, dans l’indifférence générale. Personne n’a conscience de la si grande similitude entre un cabinet d’aisances et celui d’étude.
(Il s’appellera Albert.)