Je ne savais pas qu’un service de tennis pouvait atteindre deux cent soixante-trois kilomètres à l’heure. Les lanceurs de grenades, détestables figues de barbarie, ne sont décidément pas de vrais sportifs ! Ils se contentent de faire suer l’adversaire sur un terrain de colère, à ciel ouvert. Jamais la balle ne rebondit, il n’existe aucun échange, le jeu n’a aucune règle. Même le vent, censé circuler librement, est pris comme otage ; il devient, malgré lui, complice de la violence : on attend qu’il tourne en notre faveur, on pointe, et on tire. Depuis toutes ces années, on n’a toujours aucun vainqueur, mais subsiste, impuissant, un grand nombre de spectateurs.