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Je ne savais pas qu’une personne lisant au lit était appelée une librocubiculariste. Une preuve, s’il en fallait une, que les diverses positions du lecteur émérite n’ont rien à envier aux culbutes acrobatiques du Kâma-Sûtra – du point de vue lexical, tout du moins. Pour ma part, le confort d’un matelas sera toujours ô combien préférable à toutes sortes de chaises, aussi magiques soient-elles : rien de tel que l’horizontal pour charmer le serpent qui sinue le long des syntaxes, les faire muer, en déguster la chair à la petite cuillère ; et ne cesser d’abreuver la fleur poésivore.

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