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Elle ne savait pas comment accueillir tant de baigneurs, la mer. Elle redoutait, déjà, la pellicule opaque des crèmes solaires de tous indices qui recouvrirait bientôt sa surface limpide, jusqu’à ne plus laisser paraître aucun indice quant à la teneur de ses entrailles. Alors, elle invoqua le mistral, se fit inamicale et froide, appela en renfort ses complices algues et méduses… Les baigneurs désertaient donc, progressivement, la plage. Mêlé aux rires des mouettes, le chant du ressac redevint enfin audible : la berceuse commençait ; j’avais retrouvé ma nourrice.

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