Je ne savais pas que venait de paraître Les Femmes en 30 modèles, sous-titré « Les reconnaître, les approcher, les aimer ». (Après avoir découvert, il y a quelques semaines, le livre Vivre le deuil pour les nuls, et ayant pu devenir libraire, je me dois de poursuivre la promotion toute philanthropique de certaines pépites, ainsi que d’envisager tous les publics possibles). De prime abord, j’ai jugé phallocrate ce manuel, puis, finalement, fort sympathique, lorsque j’ai constaté que mon « modèle » n’était pas répertorié parmi les trente gazelles. Un homme m’avait déjà dit, sûrement par flatterie, qu’il était impossible de me mettre dans un livre. A cette affirmation, j’avais répliqué : Sauf, peut-être, dans ceux de Perec ou de Dostoïevski, mais tourner autant de pages (il s’agit souvent de pavés) pour risquer de m’y trouver demanderait bien trop d’investissement à qui ne cherche qu’à mettre la donzelle au lit, ou juste dans l’embarras. (En réalité, à l’époque, je rêvais d’être une feuille comprimée dans un herbier ; j’avais dû me contenter d’ouvrir les bras.)