13.08.22
se verrouille toute seule quand on s’éloigne (en 4 lettres)
se verrouille toute seule quand on s’éloigne (en 4 lettres)
à l’ère de l’érubescence programmée
pour faire une valise, prenez une échelle
j’en mets ma main à couper et, in extremis, mon paraphe
je passe par toutes les couleurs et dès que possible
quelque 700 cadavres d’oiseaux marins, comme autant d’indolents compagnons de voyage – goélands désargentés pour la plupart, au lustre encore acceptable cependant, pour un touriste venu fêter l’obtention de ses premiers chèques-vacances
Que faire des oiseaux morts qui jonchent les plages ?
Les enjamber.
Les enjamber peut-être ?
comme les ensembles ne sont pas toujours très heureux, il est bon parfois de dépareiller les pièces
ceci n’est pas une photo de vacances
on m’a dit un jour que j’accrochais bien la lumière ; depuis, c’est bête, je m’accroche à cette idée comme le plafond à la douille de chantier
le fauve enrage de voir l’homme lui tourner autour plutôt que la serrure de sa cage
petites merceries et grands centres commerciaux sont pris d’assaut par quantité de survivalistes qui se jettent sur les cintres comme la pauvreté sur le monde, si d’aventure il leur venait l’envie insensée de suspendre crinolines et corsets
l’épine de Judas
peut-on encore changer de crémerie si l’on est intolérant au lactose ?
quatre vaguelettes comme autant de massifs qui m’entourent, non d’affection
à quoi ça rime, repêcher ce que l’on relâche ?
quelques antisèches en matière de rabibochage
le chandail bedaine
Festival des écritures poétiques contemporaines (du 28 mai au 30 juin 2022, à Grenoble)
je manquais de souffle comme j’avais tout donné, déjà, pour mon bateau gonflable
car j’œuvrais dans l’ombre comme n’importe quel éboueur, pourtant vêtu d’un gilet réfléchissant
à quoi bon la double vasque ?
élever seule une mère de kombucha (ou l’adoption du petit Scoby et des oiseaux victimes de pénurie)
Une révélation qui détrône à ce jour d’autres découvertes majeures ayant jalonné mon existence, telles que le sac à viande, l’huile de coude et la scie iguane (bon, égoïne, d’accord)
le sac à viande & l’âme à ressorts
c’est bien là où le mât blesse tu compartimentes tout sinon ça divague
je suis allée aux quatre coins des bondes
tu me regardes de travers depuis que j’ai fait tomber le niveau à bulles
offrir un toit cosy à tout ce qui s’émiette
l’embauchoir nous aura fait défaut on a perdu notre forme d’origine
celle qui porte une salopette rose comme la fleur et des chaussettes bleues, d’un bleu qu’on se demande s’il est plutôt foncé ou plutôt ciel alors on choisit les deux
faire un clafoutis de tes bêtises
notre prochain frigo signature multiportes dont deux qui se font face
as-tu pensé à ton dilatateur nasal anatomique ?
c’est comme habiter un soliflore
le plafond est à peine plus haut que ma tension ainsi que tu m’en fais volontiers la remarque
ta pommette est plus saillante qu’un fusil d’affûtage
reprendre le ménage là où tu l’as laissé
tu avais sur le bout de la langue un nom d’oiseau qui te l’aura mordue
vidons ensemble le lave-vaisselle pour à nouveau le remplir
tes reproches couvrent même le bruit de la hotte
j’ai oublié le repose-pieds en voulant tout prendre en main
souviens-toi que tu es soupière et que tu redeviendras soupière
sauve ta peau, je me charge des meubles
Le Cycle Piscine, récit immersif
— le bassin sportif (où l’on tombe sur le ventre et des paparazzis)
quelque chose comme ça
je couve quelque chose
Le Cycle Piscine, récit immersif
— le bassin ludique (de chlore et de pisse)
la Petite Souris & le Grand Polatouche
une fois tombé, le masque ne fait-il pas un super lance-pierre ?